Artiste Artiste
Projet Projet
J’ai passé une partie de mon enfance à la campagne près d’une rivière nommée « Deep » (« Profonde ») dont le cours finissait à l’intérieur des restes d’une ferme incendiée. Cette remise délabrée était appelée « Maître Henri ». A cette époque, je m’étais décidé à devenir archéologue et à faire de cette ferme mon premier chantier. Ainsi, je revenais continuellement dans trois des pièces: ce qui avait été le séjour, le cellier et l’attique. J’accédais à ce dernier après avoir gravi des escaliers à moitié détruits par le feu. Le toit en ruine était parsemé de trous et, les jours de soleil, la lumière passait à travers ces trous en d’éclatantes stries lumineuses chargées de particules étincelantes pour finir sur le sol en dessinant des motifs féeriques. C’était une vision aussi excitante que changeante.
Il y a quelque temps, je suis tombé par hasard sur une photographie d’un marché situé quelque part en Afrique du Nord. Pour procurer de l’ombre, le marché était couvert d’un toit de bois et d’étoffe. Par les interstices, filtraient des rayons de lumière. Qui a vu le film Othello d’Orson Wells – filmé en partie au Maroc – se rappellera des scènes filmées sous des toits similaires. Avec ces quelques scènes en tête, j’ai pensé avoir un point important de mon installation à venir, mais c’est seulement plus tard que je me suis souvenu de « Maître Henri »… Pour ATTIC, il y aura un espace composé d’un faux toit traversé par des rayons de lumière, de la poussière en suspension, et au sol une projection. Le propos d’ATTIC portera sur l’espace, les volumes, les formes, la lumière, l’abstraction et le souvenir.
Gabriel Lester
Vernissage le 15 septembre 2001
Exposition du 16 septembre au 28 octobre 2001
Gabriel Lester, Attic, 2001
Gabriel Lester, Attic, carton d’invitation, 2001
CAN Centre d’art Neuchâtel, Attic