Date James Rielly

04.09 – 25.10.1998

Projet Projet

James Rielly

« Jusqu’où un individu peut-il aller avec ses propres fantasmes ? » s’interrogeait en 1995 James Rielly en peignant une série de petits formats tirés de photographies de médecine légale (Variations sur la mort par auto-érotisme). Une année plus tard, sa fascination pour le cadavre, le trépas et les plaies béantes amorce un tournant surprenant, sous la forme de portraits de famille. Le père et le fils sortent un index de leur braguette et semblent nés d’une opération de clonage ; un enfant se réveille avec un oeil poché ; deux jumeaux hydrocéphales tentent de soulager leur vessie ; une petite fille serre dans ses bras une jambe abandonnée ; un garçon se demande pourquoi il est affublé d’un bec de lièvre… Les oeuvres de James Rielly – peintes en des tons clairs, vooire pastels – transpirent l’ambiguïté : la violence y est sous-jacente, la douleur est criante et pourtant chaque tableau semble empreint d’une étrange sérénité, d’un silence à la fois apaisant et menaçant.
Les tableautins de James Rielly sont comme les sucreries que vous offre un inconnu à la sortie de l’école. Nous aimerions goûter à tant de douceurs et en même temps la raison nous conjure de partir en courant.

Marc-Olivier Wahler

Vernissage le 3 septembre 1998
Exposition du 4 septembre au 25 octobre 1998